Honoraires de dispensation


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Claudine
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Date du message : Monday 11 January 2016 à 18h15


Paris, le lundi 11 janvier 2016

Depuis le 1er janvier, les pharmaciens d’officine reçoivent un honoraire de dispensation qui s’élève à 1,02 euros par boîte de médicament, contre 0,82 en 2015. Ces honoraires s’élèvent à 2,76 euros en ce qui concerne les conditionnements trimestriels (contre 2,21 euros l’an passé) et à 0,51 euros par ordonnance (inchangé). Institué le 1er janvier 2015, ce dispositif est destiné à compenser les diminutions de marge et les importantes baisses de prix tout en offrant une meilleure rétribution pour le conseil du pharmacien.

L’introduction de ce dispositif ne s’était pas faite sans heurts l’an passé : des dysfonctionnements informatiques s’étaient multipliés à la faveur de difficultés de réactualisation, liées notamment à une certaine impréparation de ce changement. Rien de tel n’est advenu la semaine dernière au cours de laquelle l’augmentation de l’honoraire de dispensation n’a été marquée par aucun couac majeur, même si ponctuellement, certaines officines ont relevé des difficultés techniques non négligeables.


Une hausse de 25 % qui risque de fâcher les patients

Si l’enregistrement de cette augmentation semble donc avoir été une sinécure, cette hausse des honoraires a parallèlement entraîné un nouveau pic de critiques contre le principe même de ce système. L’Union des syndicats de pharmacien d’officine (USPO) est on le sait très opposée à ce dispositif dont elle considère qu’il ne permettra pas d’atteindre les objectifs escomptés. Les chiffres glanés l’année dernière quant aux revenus des officines n’ont pas contrarié cette analyse. Surtout, plus encore avec la récente augmentation, l’USPO redoute des conséquences négatives sur les relations avec les patients. « Au 1er janvier 2016, au dos de chaque ordonnance, sur chaque ticket de caisse, nos patients penseront que notre marge a augmenté de 25 %. (…) Ils ne croiront pas à nos difficultés » alertait déjà fin 2015 le syndicat. Quelques jours après l’entrée en vigueur effective de la hausse, l’USPO renchérissait : « Un honoraire non intégré au PPTTC expose à la critique des patients sur la perception ou non d’un honoraire en augmentation de 25 % ».

Valse des étiquettes

De fait, l’obligation d’affichage renforcée l’année dernière rend parfaitement visible l’honoraire perçu par le pharmacien, ainsi que son évolution. Cependant, dans la très grande majorité des cas l’augmentation n’a aucun coût pour le patient, l’honoraire étant pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles. Avec le système du tiers payant en pharmacie, le patient continue ainsi, en dépit de cet honoraire, à ne rien payer à l’officine. Cependant pour les patients qui ne sont pas titulaires d’une mutuelle, le reste à charge se révèle légèrement augmenté. Par ailleurs, l’honoraire est également appliqué lorsque le médicament est délivré sans ordonnance : dans ce cas, il est à la charge intégrale du patient et les baisses de prix ne compensent pas toujours parfaitement l’augmentation liée à l’honoraire. En tout état de cause, l’application de l’honoraire et sa hausse, ajoutée aux baisses de tarifs ont contribué à une fluctuation des prix qui peut interroger les patients. L’USPO donne ainsi l’exemple du paracétamol qui « en moins de deux mois (…) aura changé de prix à trois reprises ». Autant, d’éléments qui selon l’USPO favorisent les critiques, à l’instar de ce qui a été observé aux Pays-Bas depuis ce printemps. Aussi, le syndicat continue à réclamer avec force une renégociation du dispositif en espérant que ses scores importants lors des récentes élections professionnelles lui permettront de faire entendre sa voix.

Aurélie Haroche

Source: le JIM ( Journal International de Médecine)

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bibi
Administratrice

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Date du message : Monday 11 January 2016 à 18h40


et bien ,nous ,on va demander 1 e pour sortir la seringue !!

Ce n'est pas parce que l'erreur se propage qu'elle devient vérité. Gandhi

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Angita
Membre

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Date du message : Monday 11 January 2016 à 21h01


Les pharmaciens sont bien mieux représentés que nous, savent mieux se défendre.
-- combien touchent ils par photocopie?
--combien touchent ils pour suivi des patient sous AVK? (que nous suivons plus qu'eux, avec nos conseils, le suivi des dosages etc. On est vraiment des nuls, parfois

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Brave Heart
Modérateur

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Date du message : Tuesday 12 January 2016 à 09h03


Pourquoi parfois ?

Tout le temps, plutôt !!

Nos syndicats excellent à se bouffer le nez, mais quand il faut défendre la profession, il n'y a plus personne....ah si, quand on lit leurs brochures on a l'impression qu'ils ont tout fait (chacun tirant la couverture à soi)...dans la pratique, c'est le désert des tartares.

"la bonté est le signe distinctif d’un esprit supérieur" Beethoven
" Le comble de l’intelligence, c’est la bonté " Proust

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bibi
Administratrice

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Date du message : Tuesday 12 January 2016 à 15h12


vrai :(

Ce n'est pas parce que l'erreur se propage qu'elle devient vérité. Gandhi