Actualités pour les infirmières libérales

Retrouvez sur cet espace les actualités dénichées sur le web et concernant la profession d'infirmier(e) libérale. Nous remercions les sites d'origine pour leurs articles.

Qu’est-ce que la lithothérapie ?

Thursday 2 September 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : articles divers santé

S’il y a une science qui a bénéficié d’une adoption mondiale de par ses prouesses dans le domaine de la santé humaine, c’est bien celle de la médecine moderne. Elle est la référence et le premier recours en cas de pathologie. Toutefois, il existe également une pseudoscience, moins connue que la précédente, qui s’appuie sur le pouvoir des pierres pour apporter une satisfaction aux malades. Il s’agit de la lithothérapie. Qu’est-ce que c’est ? Cet article vous renseigne davantage sur le sujet.

Quel est le principe de la lithothérapie ?

Qualifiée de médecine douce, la lithothérapie se base sur les vertus naturelles des pierres pour apporter une solution à un problème de santé. Au-delà de l’aspect humain, elle est utilisée également pour purifier un lieu ou une maison.

Pour aller à son origine, il faut remonter au Moyen-âge où elle faisait déjà l’objet d’un usage médicinal. Aujourd’hui, elle est plus ou moins accessible à tout le monde, puisque vous pouvez facilement trouver une boutique de lithothérapie en seulement un clic.

Dans chaque pierre, il existe une multitude de vertus et de bienfaits inimaginables. Que vous adoptiez du péridot, du quartz ou du rhodochrosite, vous ne serez pas confronté aux mêmes effets. Par exemple, si vous souffrez de rhumatismes et d’une mauvaise circulation sanguine, la pierre la plus adaptée est la cornaline. L’action des pierres tourne autour de trois principaux axes, notamment le physique, le mental et le spirituel. Heureusement qu’il existe une variété de minéraux pour répondre à tous ces besoins.

Comment marche la lithothérapie ?

De façon générale, en déposant une pierre dans la paume de votre main, elle actionnera, au contact de votre peau, une résonnance avec des vibrations singulières. Celle-ci aura des retombés stimulateurs de minéraux organiques. Ces minéraux retirent de votre organisme de probables dysfonctionnements corporels. Ainsi, chaque pierre disposerait d’un pouvoir spécifique qui permettrait de réguler une partie de votre corps.

Quelques exemples de pierres utilisées dans la lithothérapie

Les pierres peuvent être classées selon leurs compositions chimiques. Pour un usage en lithothérapie, il s’avère indispensable de connaître les huit grandes familles. En effet, chacune d’elles a des propriétés énergétiques inhérentes.

La famille des éléments natifs

Le diamant fait partie de cette catégorie. De par sa pureté et son caractère unique, il est très utilisé en lithothérapie. Il favorise l’endormissement, donne du courage et de la puissance.

Les pierres de la famille des oxydes

Elles ont une propriété dynamisante à l’image du rubis, du saphir et de l’hématite. Elles permettent d’atteindre la sagesse et de gagner une confiance en soi.

Le pourvoir des sulfures

Composées de pierres comme les pyrites ou les blendes, elles sont très efficaces dans l’évacuation des énergies bloquées.

Les atouts protecteurs des silicates

C’est la plus grande classe de minéraux. Elle regroupe le grenat, qui intervient dans l’autonomisation, la tanzanite, qui régénère, la tourmaline, connue pour ses vertus de canalisateur d’énergie, le jade et la charoïte, qui protège contre les influences extérieures.

Les pierres en minéraux carbonatés

Dans cette catégorie de minéraux, vous retrouverez la calcite et la malachite. Elles interviennent dans l’apaisement des inflammations chez un enfant ou une personne âgée.

Les pierres en minéraux phosphatés

Tout comme la turquoise, elles sont efficaces dans la dépollution. Elles sont aussi utilisées dans la lithothérapie.

La famille des sulfates

Cette famille de minéraux vous aide à identifier ce que vous devez changer dans votre quotidien. Elle regroupe des pierres rares comme l’angelite, qui protège de l’extérieur.

Les halogénures

Dans cette catégorie, vous retrouverez la fluorite. Cette pierre est réputée pour ses propriétés clarifiantes. Elle protège des ondes négatives et améliore la concentration. Il est à noter que chacune des pierres précitées peut être retrouvée en une multitude de couleurs.

Ces dernières correspondent à une longueur d’onde différente appelée fréquence. La pierre va donc véhiculer sa fréquence d’énergie et, à l’aide de sa couleur, procéder à une potentialisation de son effet.

Comment purifier et recharger vos pierres ?

Pour conserver les pouvoirs naturels de vos pierres dans le temps, vous devez songer régulièrement à leur purification. Pour réaliser cette opération, plusieurs méthodes s’offrent à vous. Vous pouvez faire usage de l’eau, du soleil ou procéder à l’enfouissement de vos pierres pour leur faire recouvrer leurs énergies originelles.

La purification grâce à l’eau et au soleil

L’eau et le soleil, c'est probablement la méthode la plus simple et la plus facile pour recharger l’énergie de vos pierres. Il est conseillé de l’appliquer une à deux fois par semaine ou après avoir vécu une situation très stressante. Le fait de laisser une pierre dans l’eau lui permettra de se purifier. En la faisant passer au soleil, elle sera rechargée.

La purification par enfouissement dans le sol

C’est la méthode de purification la plus puissante qui puisse exister. Elle est utilisée pour les pierres faibles ayant perdu presque tous leurs pouvoirs, et dont l’eau et le soleil sont inaptes à recharger.

Pour la mettre en œuvre, vous devez chercher un endroit chargé d’ondes positives et calme. Vous y enterrerez la pierre pendant une durée bien déterminée en fonction de la taille de cette dernière. Passé le délai, déterrez, nettoyez puis rechargez au soleil durant une journée, de quoi lui faire retrouver toute sa puissance.

Les bienfaits de la lithothérapie

Les bienfaits de cette pseudoscience sont légion. Si elle peut être perçue comme une mascotte, elle peut aussi aller bien au-delà en favorisant le traitement de certains maux, et ce, au même titre que la médecine moderne. La lithothérapie peut intervenir dans la résolution de bon nombre de troubles comme :

  • les problèmes de peau ;
  • les difficultés respiratoires ;
  • l’inconfort articulaire ;
  • les troubles du sommeil ;
  • les pathologies liées aux bégaiements ;
  • les problèmes de fertilité ;
  • les problèmes de digestion ;
  • les règles douloureuses, etc.

Voilà autant de problèmes de santé que la lithothérapie peut aider à résoudre. Vous n’avez qu’à vous munir de la pierre ou du cristal avec la couleur adaptée à votre type de mal. Toutefois, il convient de rappeler que ces pierres sont vivantes et qu’elles peuvent nuire si un usage correct n’en est pas fait. Vous devez donc éviter de mal les associer, de les prêter ou de négliger leur entretien.

En définitive, la lithothérapie est une science dont la pratique repose sur l’utilisation des pierres ou cristaux. Vous pouvez en profiter afin de donner satisfaction à vos maux.

Auteur : boosterlink

Le recouvrement des rejets tiers payant et factures impayées de l'infirmier libéral

Monday 16 August 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : articles divers santé

Les impayés sont un problème récurrent pour tous les professionnels de santé dont les infirmiers libéraux. Accumulés au fil du temps, vos rejets et factures impayées représentent une perte de plusieurs milliers d’euros. Tournées chargées, rythme effréné, gestion du cabinet, des dossiers patients, des ordonnances, etc … Vous ne disposez généralement pas du temps et des ressources nécessaires pour assurer un recouvrement efficace de vos impayés. Quelqu’en soit le montant ne laissez plus passer ces factures impayées. Le recouvrement des impayés de l’infirmier libéral est essentiel pour préserver son activité et optimiser son chiffre d’affaires.

 

Les rejets tiers payant

 

Quotidiennement, vous pratiquez le tiers payant pour facturer vos soins. Pourtant, il est souvent synonyme de factures impayées et de rejets des caisses obligatoires et complémentaires, véritable perte de chiffre d’affaires dans votre activité . Pour une gestion efficace de votre tiers payant il est indispensable d’y consacrer un temps considérable. Obligatoire dans certaines situations (affection de longue durée, maternité, AME, accident du travail, etc), vous n’avez pas l’obligation de l’appliquer dans tous les autres cas. Il représente un avantage indéniable et appréciable: vos patients n’ont aucune avance de frais à payer. Cela vous évite également la gestion contraignante des encaissements de chèque et d’espèces. Grâce à la télétransmission de vos feuilles de soins de manière sécurisée, vous obtenez un règlement rapide. Cependant, l’inconvénient majeur du tiers payant est le rejet de vos factures télétransmises. Il est fréquent que lors de vos retours Noemie, des factures soient rejetées pour diverses raisons : incompatibilité ASU-NAT/REGIME, situation bénéficiaire inconnu, droits non ouverts, l’exonération du ticket modérateur connue au référentiel n’a pas été transmise, etc.

 

Comment organiser sa gestion du tiers payant et se prémunir des factures rejetées et impayées?

 

Il est primordial, de recueillir les bonnes informations auprès de vos patients lors du premier rendez-vous (carte vitale, carte de mutuelle, etc). Cela vous permettra d’avoir les éléments nécessaires à leur traitement en cas de factures impayées ou rejetées. Avant toute facturation, veillez à bien vérifier les droits de vos patients et leurs éventuelles exonérations. Suite à vos télétransmissions, il sera nécessaire d’effectuer un rapprochement bancaire afin de s’assurer du bon règlement de vos actes et l’absence de factures impayées. Si malgré toutes les précautions entreprises, des factures reviennent rejetées, il faudra prendre connaissance du motif du rejet et en comprendre la signification. Pour cela, il faudra appeler la caisse de sécurité sociale ou la complémentaire santé en question. A l’issue de vos démarches de vérification, vous devrez procéder au recyclage des factures impayées directement auprès de chaque caisse concernée. Le plus souvent, cette opération est à réaliser manuellement par l’envoi de feuilles de soins papiers auprès des caisses. Le délai de traitement étant généralement de plusieurs semaines, il faudra procéder a posteriori à la vérification des relances effectuées. Parfois même, la complémentaire peut vous signifier que le patient n’est pas à jour de ses cotisations et refuse de vous régler vos factures. Il conviendra alors d’enclencher une procédure de recouvrement amiable auprès de votre patient. Le recouvrement des rejets tiers payant est contraignant et chronophage. Il nécessite une organisation rigoureuse que vous n’avez généralement pas le temps de mettre en place avec le rythme de vos tournées. Par manque de temps, vous vous contentez de ce qui est réglé par les caisses et remettez à plus tard les relances de vos factures impayées. Il faut savoir qu’il est possible d’externaliser la gestion de son tiers payant à des professionnels du recouvrement spécialisés dans la gestion des impayés des professionnels de santé. Vérification des données de télétransmissions, des retours Noemie, traitement des rejets, recyclage des factures impayées, relances des organismes, rapprochement bancaire, suivis des règlements, … Autant de tâches chronophages qui peuvent être externalisées, vous garantissant un gain de temps et l’assurance d’une trésorerie saine.

 

Le recouvrement des impayés patients

 

Pour diverses raisons, vous pouvez également décider de ne pratiquer pas le tiers payant, c’est alors que vous pouvez être confronté à des patients mauvais payeurs; patients qui arrêtent brusquement les soins, refusent de régler, ne répondent plus à vos appels, etc. Vous n’avez pas le temps d’effectuer les relances, vous laissez courir les petites dettes qui s’accumulent avec le temps et représentent une perte de chiffre d’affaires. Vous vous êtes investi auprès de ce patient, vous avez consacré du temps et de l’énergie à réaliser vos soins et celui-ci refuse de régler. Quoi de plus frustrant pour un infirmier libéral que d’être confronté à ce genre de situation. Vous tentez malgré tout quelques relances téléphoniques mais faute de temps, vous abandonnez vos démarches de recouvrement. Mais si ce patient n’est pas poursuivi pour son acte, si pour lui, ne pas régler son infirmier libéral est légitime, alors pourquoi ne recommencerait-il pas avec un confrère ? Qu’encourt-il si, au final, malgré sa/ses dettes, personne n’engage de procédures de recouvrement amiable ou judiciaire contre lui ? C’est ainsi, un cercle vicieux auquel il faut mettre un terme rapidement. Il est indispensable d’agir, mais comment s’y prendre?

 

Le recouvrement amiable de créances

 

Il constitue la première phase d’un recouvrement de créance. Il correspond à l’ensemble des actions menées par le créancier pour obtenir le paiement de la dette sans aucune contrainte ou menace judiciaire. Appel téléphonique, SMS, mail de relance, lettres de relance, etc. Puis lorsque votre patient ne paie pas ou ignore les actions précédentes, il conviendra alors d’envoyer une lettre de mise en demeure. Si à l’issue de la phase amiable, la situation se solde par un échec, il est possible d’engager une procédure de recouvrement judiciaire.

 

Le recouvrement judiciaire

 

L’infirmier libéral pourra alors effectuer une demande d’injonction de payer devant le président du tribunal judiciaire. Si le juge estime la requête justifiée, il pourra rendre une « ordonnance portant injonction de payer ». Le patient pourra subir une sanction pénale s’il ne s’acquitte pas de sa dette dans les délais impartis. Ces poursuites judiciaires ont un coût et de ce fait sont à réserver uniquement pour les factures impayées qui représentent un montant élevé. Afin d’éviter de débourser des frais de procédure judiciaire, il est nécessaire de réagir rapidement à la survenue d’une facture impayée et de la résoudre en phase amiable. Plus l’intervention est rapide, plus il sera aisé de recouvrir les sommes impayées.

 

Externaliser la gestion et le recouvrement de ses factures impayées

 

Si vous n’avez pas le temps ni l’envie de réaliser vous-même ces démarches de recouvrement, vous avez la possibilité de vous faire aider par une société de recouvrement spécialisée dans le traitement des factures impayées des professionnels de santé. La gestion et le recouvrement amiable de vos impayés, discipline à part entière, demande du temps et des ressources. Ainsi, vous gagnez du temps et pouvez vous concentrer sur votre coeur de métier. De plus, avoir recours à une société de recouvrement amiable est déterminant et conduit majoritairement à la résolution du litige. En effet, la société de recouvrement amiable de créances possède une autorité différente de la vôtre, lui permettant une action rapide et efficace vis-à-vis du débiteur. De la gestion du tiers payant au recouvrement de créances amiable auprès de vos patients, RECOUV-LIB est la solution pour vous libérer du temps auprès de vos patients ou de vos proches tout en conservant une trésorerie saine. Quelqu’en soit le montant, vous devez être réglé des honoraires qui vous sont dus.

 

Auteur : boosterlink

PASS SANITAIRE ET OBLIGATION VACCINALE DES SOIGNANTS : LA CNIL S'EN MÊLE

Tuesday 10 August 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : actualité infirmier(e)s

Les données recueillies dans le cadre du pass sanitaire et du contrôle de l’obligation vaccinale des soignants doivent être réduites au minimum, et leur durée de conservation doit être la plus courte possible, insiste la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).

La CNIL insiste sur le principe de minimisation des donnés

Le pass sanitaire, oui, mais pas pour toujours ! Dans son avis du 9 août 2021, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) insiste sur le fait que le recueil et la conservation de données personnelles dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19 doivent rester limités. « Le contexte sanitaire actuel peut justifier des mesures exceptionnelles uniquement si elles restent limitées dans le temps et si elles sont nécessaires pour lutter contre le rebond épidémique et éviter un nouveau confinement », insiste l’institution.

Concrètement, la CNIL insiste sur le fait que les données résultant de la lecture des pass sanitaires, que les agents les vérifiant conservent, doivent être limitées aux informations essentielles sur l’identité de la personne et à l’information globale sur le caractère valide du justificatif (« vert » ou « rouge »). En d’autres mots, les agents effectuant les contrôles ne doivent pas savoir si la personne a été vaccinée ou si elle a récemment réalisé un test de dépistage. Seule exception : dans le cadre d’un voyage à l’étranger, davantage d’informations peuvent être conservées, d’autres pays européens demandant de savoir spécifiquement si la personne a été vaccinée et si elle a fait un test de dépistage, et il y a combien de temps.

Le fichier recensant les résultats des tests de dépistage sera conservé 6 mois au lieu de 3 mois

La CNIL donne également son feu vert à l’extension de la durée de conservation des données du fichier SI-DEP (qui recense les résultats des tests de dépistage Covid-19) à 6 mois, contre 3 mois actuellement. Cela s’avère nécessaire dans le sens où, dans le cadre du pass sanitaire, les personnes ayant eu le Covid-19 peuvent présenter un certificat de rétablissement, basé sur un test positif au cours des 6 mois précédents, puis un test négatif par la suite. Logiquement, pour être en mesure d’établir le fait que la personne avait été malade au cours des six derniers mois puis s’est rétablie, les données sur les résultats des tests de dépistage doivent être conservées au minimum 6 mois.

S’agissant du contrôle de l’obligation vaccinale des soignants, la CNIL valide la dérogation au secret médical et autorise les Assurances maladie à transmettre aux Agences régionales de santé (ARS) les listes des soignants non vaccinés. En pratique, les Assurances maladie transmettraient les listes des soignants vaccinés, puis les ARS feraient le rapprochement avec le Fichier national des professionnels de santé (FNPS) pour établir les listes des soignants non vaccinés. La CNIL insiste néanmoins sur l’importance de conserver ces listes seulement jusqu’à la fin de l’obligation vaccinale.

 

Source : www.economiematin.fr

Auteur : ANTON KUNIN

Les infirmières libérales inquiètes : une rentrée sous tension en vue ?

Tuesday 10 August 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : actualité infirmier(e)s

Chaque année, les infirmières libérales semblent revivre la même période d’incertitudes. En effet, depuis plusieurs années, et bien avant le début de la crise sanitaire, les infirmières et infirmiers libéraux font entendre des revendications déjà anciennes (revalorisation de leur rémunération, reconnaissance de leurs compétences et de leur place, refonte globale de la nomenclature, …). Et bien souvent, elles attendent des mois voire des années avant que les autorités sanitaires ne prennent une position tranchée. Malgré le contexte sanitaire si particulier, l’année 2021 ne semble pas échapper à cette règle même si des décisions les concernant ont été prises, ajoutant un peu plus de confusion, et dans certains cas de colère.

La vaccination, encore et toujours au cœur des préoccupations des IDEL(s)

 

La crise du coronavirus continue de bouleverser le quotidien de tous les soignants, et entre les dépistages, la vaccination, les soins à prodiguer aux patients Covid-19 et les mesures d’accompagnement pour l’isolement de ces patients, les infirmières libérales participent amplement à cette politique de gestion de la crise sanitaire. Et la question de la vaccination obligatoire (pour les soignants) continue de créer des tensions chez les soignants en général et chez les infirmières libérales en particulier. En effet, bien qu’une très grande majorité d’IDEL(s) soit déjà vaccinée ou engagée dans le processus de vaccination, les autres se montrent bien plus hostiles. C’est ce que révèle un sondage en ligne, effectuée en juillet dernier, par le site de formation en ligne DoctoClass.

 

Près de deux IDEL(s) sur trois (63.4 %) non vaccinés confirment qu’ils ne changeront pas d’avis et ne se feront pas vacciner.

 

Alors que tout est fait pour inciter la population toute entière à se faire vacciner (Pass sanitaire, restriction de déplacements, …), les infirmiers libéraux connaissent l’ultimatum du 15 septembre, même si l’organisation même de cette période reste encore imprécise.

« À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n’êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé »  

Bien que cette déclaration d’olivier Véran, Ministre de la Santé, s’adressait plus particulièrement au personnel hospitalier, l’incertitude et la colère gagnent du terrain chez les professionnels libéraux de santé. Un climat, qui n’est pas prêt d’apaiser ces relations déjà tendues entre les IDEL(s) et leur autorité de tutelle.

La certification périodique obligatoire pour les infirmières libérales dès 2023

 

Les infirmières libérales, comme 7 autres professionnels de santé, savaient que le Ministère de la Santé allait devoir trancher sur la question de la certification périodique des soignants. En effet, le principe de cette dernière avait été acté par la loi sur l’organisation et la transformation du système de santé de 2019, et un calendrier avait été arrêté pour l’adoption de la mesure. Le 22 juillet dernier, le Ministère de la Santé a donc confirmé l’instauration de cette certification des compétences par une ordonnance. Même pendant ces congés estivaux, les réactions des soignants eux-mêmes ont été parfois assez vives, certains annonçant déjà une mobilisation en septembre pour afficher leur opposition à ce dispositif.

La certification périodique obligatoire en pratique

 

  • Qui ? 7 professions sont concernées (médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pharmaciens, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et pédicures-podologues)
  • Pourquoi ? La certification doit permettre de garantir les compétences, la qualité des pratiques professionnelles et la gestion des risques
  • Comment ? Les soignants concernés devront réaliser un minimum d’actions de formations, définies à l’avance
  • Quand ? L’entrée en vigueur est prévue au 1er janvier 2023 et la certification périodique sera valable pour une durée de 6 ans. A noter, que les infirmières libérales ou hospitalières en activité avant le 1er janvier 2023, auront 9 ans pour leur première certification périodique.

 

A ce stade, on sait déjà qu’un référentiel de cette certification doit être élaboré dans les prochains mois, et que le contrôle du respect des obligations de tous ces professionnels de santé sera donné aux ordres professionnels, en l’occurrence l’Ordre National des Infirmiers. Les discussions s’annoncent d’ores et déjà tendues.

Source : albus.fr

Auteur : Pénélope

Les infirmières libérales et les soignants dans 10 ans !

Tuesday 10 August 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : actualité infirmier(e)s

Un récent rapport pointe la nécessité de réformer l’organisation des professionnels de santé. Alors à quoi doivent s’attendre infirmières libérales, kinés et autres soignants à court et moyen terme ?

De la création d’une profession intermédiaire de santé à la réorganisation du système

 

Tous les professionnels de santé se souviennent des débats tendus, qui ont entouré l’adoption, à l’automne dernier, de la proposition de loi « visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification ». Faisant suite à la crise sanitaire inédite, que la France connaissait alors (et connait toujours aujourd’hui), et après un Ségur de la Santé contesté par les infirmières libérales notamment, la proposition de loi visait notamment, dans son article 1, à créer une profession intermédiaire de santé. Cette nouvelle profession, que le législateur imaginait se situer entre les médecins et les infirmières, avait provoqué la colère de la quasi-totalité des acteurs concernés.

Devant cette levée de boucliers, les députés avaient renoncé à la création de cette nouvelle profession, dont l’objectif original devait contribuer à la lutter contre les problématiques de désertification médicale. Ce renoncement ne devait être que temporaire, les autorités sanitaires estimant nécessaire de réagir le plus rapidement possible pour transformer notre système de santé. Dans ce contexte, un état des lieux devait être conduit, et l’Assemblée Nationale chargea sa commission des affaires sociales de dresser le bilan de cette organisation du système de santé en France. C’est le résultat de cette mission que le député du Rhône Cyrille Isaac-Sibille a présenté devant les députés en ce début juillet 2021, et le rapport « Organisation des professions de Santé : Quelle vision dans 10 ans et comment y parvenir ? » formule quelques pistes pour adapter notre Système de santé à une situation devenue complexe.

 

Concilier désertification médicale et vieillissement de la population, un défi à relever

Le double constat est désormais connu de tous : la pénurie de professionnels de santé ne peut être nié, et les efforts des autorités publiques pour inverser la tendance (réforme des études de santé, suppression du numerus clausus, revalorisation salariale pour rendre les métiers de la santé plus attractifs, …) ne produiront leurs effets que dans plusieurs années. Dans le même temps, les données démographiques sont sans appel, puisque le vieillissement de la population française (et donc la hausse des besoins en termes de soins) s’intensifiera dans les années à venir. Dans ces conditions, comment soigner aussi bien ou même mieux quand la demande est de plus en plus forte et les soignants de moins en moins nombreux ?

Si la grande réforme de l’Hôpital, initiée par le Ségur de la Santé, est la première partie de la réponse, la seconde repose sur les professionnels de santé eux-mêmes. Et devant le refus de créer cette nouvelle profession de santé, le rapport insiste sur l’urgente nécessité de réformer ces professions médicales et paramédicales.

 

De la montée en compétences des infirmières au partage des compétences, des préconisations déjà formulées ?

Et le rapport formule ainsi plusieurs préconisations, qui ont, pour la grande majorité d’entre-elles, ne sont pas originales. La montée en compétences constitue un axe fort des propositions, présentées par Cyrille Isaac-Sibille, et ce pour «  lutter contre la dégradation des métiers socles et d’engager la révision des listes d’actes que peuvent réaliser les professionnels paramédicaux » mais aussi pour inciter et favoriser la montée en compétences individuelle.

Le second grand axe met en avant l’exercice partagé, qui doit être encore plus facilité (même si les auteurs de cette étude soulignent que depuis une dizaine d’années, de nombreux progrès ont été faits). Les questions de communication et d’échanges entre professionnels doivent être améliorés dans les meilleurs délais selon lui.

En conseillant de développer plus encore la pratique avancée pour les infirmières, le rapport identifie aussi 5 niveaux distincts dans les pratiques de toutes les professions paramédicales : « le socle du métier, la pratique confirmée, l’expertise ciblée, la pratique avancée et la spécialisation. ». Cette reconnaissance tendra à conforter cette absolue nécessité de monter en compétences afin de consolider l’exercice partagé.

Ce ne sont donc pas des pistes nouvelles, qui sont dressées ici, mais Cyrille Isaac-Sibille pointe l’urgence à agir et à commencer les préparatifs de cette transformation nécessaire, en pointant une première étape : « Une réflexion d’ordre général doit être engagée sur le partage des compétences entre les professions médicales et les autres professions ». Toute la question reste de savoir si ces appels à l’action seront entendus par les autorités responsables.

 

Source : albus.fr

Auteur : Pénélope