Actualités pour les infirmières libérales

Retrouvez sur cet espace les actualités dénichées sur le web et concernant la profession d'infirmier(e) libérale. Nous remercions les sites d'origine pour leurs articles.

Un rapport propose de créer des "infirmiers praticiens" en accès direct

Friday 9 July 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : actualité infirmier(e)s

Pour "répondre aux besoins de santé de la population", les actuels infirmiers "en pratique avancée" devraient devenir de véritables "praticiens" accessibles sans prescription médicale, y compris dans de nouveaux domaines comme la gériatrie, selon un rapport présenté mardi par la députée (Agir) Annie Chapelier.

Foi de spécialiste: en matière de "pratiques avancées", la France a "entre 20 et 60 ans de retard sur les pays auxquels on se compare", affirme Mme Chapelier, infirmière-anesthésiste de profession.

Créé par la loi Touraine de 2016, ce nouveau statut reste peu développé. Depuis trois ans, quelques centaines d'infirmières ont pu se spécialiser en oncologie, dialyse ou diabète, avec à la clé un diplôme bac+5, un meilleur salaire et un peu plus d'autonomie - mais toujours sous la supervision d'un médecin.

Pour Mme Chapelier, il faut aller plus loin et s'inspirer du modèle "en vigueur dans de nombreux pays": celui des "infirmiers praticiens", qui peuvent "intervenir en premier recours auprès des patients".

La députée plaide en outre pour étendre le champ des "pratiques avancées" à "la santé scolaire, la santé au travail et la gériatrie-soins palliatifs". Trois disciplines où "la démographie médicale ne permettra pas de répondre aux besoins de la population", explique-t-elle.

En parallèle, elle suggère de créer une deuxième catégorie "d'infirmiers cliniciens spécialisés", afin de valoriser "l'expertise" de certains soignants hospitaliers (anesthésie, chirurgie, pédiatrie) qui revendiquent davantage de reconnaissance.

D'autres métiers pourraient également bénéficier des "pratiques avancées", comme les manipulateurs radio, les opticiens et les orthoptistes, ajoute-t-elle, en fixant comme préalable indispensable une remise en ordre générale des cursus dans le secteur de la santé.

Pour cela, elle préconise "une seule formation par profession", avec des diplômes alignés aux grades licence et master, via des conventions entre les instituts existants et les universités, le tout sous la seule tutelle des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur.

Source : www.sciencesetavenir.fr

Bascule des professionnels ADELI dans le RPPS

Tuesday 29 June 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : actualité infirmier(e)s

Entre mi-2021 et mi-2022, l'ensemble des professionnels ADELI vont être progressivement intégrés dans le référentiel RPPS, ce qui mènera, à terme, au décommissionnement du référentiel ADELI.

Le référentiel RPPS deviendra l'unique référentiel national des professionnels intervenant dans le système de santé.

PRÉSENTATION DU PROJET

Ces bascules sont nommées le projet ONI (Ordre National des Infirmiers) pour les infirmiers, et le projet EPARS (Enregistrement des Professionnels en Agences Régionales de Santé) pour les autres professionnels ADELI.

Ces professionnels se verront attribuer un numéro RPPS, unique et pérenne. Aujourd'hui leur numéro ADELI change en fonction de leur département et de leur profession. Le numéro ADELI deviendra alors obsolète, et ne sera plus attribué aux professionnels. Chaque numéro RPPS attribué lors de la bascule sera mis en correspondance du ou des dernier(s) numéro(s) ADELI connu(s).
De plus, l'autorité d'enregistrement des infirmiers deviendra l'ONI, tandis que l'autorité d'enregistrement des autres professionnels actuellement ADELI restera l'ARS.

warning_ans  Les infirmiers non-inscrits à l'ONI après la bascule n'auront pas de numéro RPPS et n'apparaîtront plus dans le référentiel national : l'Annuaire Santé

CALENDRIER

Cette bascule va se faire en plusieurs temps, selon le calendrier suivant :

  • Fin septembre - 2021 : ONI - Bascule des infirmiers inscrits à l'Ordre (actuellement environ 400.000 professionnels) ;
  • Décembre 2021 : EPARS lot 1 - Bascule des assistants de service social (environ 46.000 professionnels)  et des assistants dentaires (environ 10.000 professionnels); 
  • Mars 2022 : EPARS lot 2 – Bascule des professionnels de santé hors fournisseurs et hors assistants dentaires (environ 190.000 professionnels : techniciens de laboratoire médical, manipulateurs d'ERM, orthophonistes, diététiciens, psychomotriciens, ergothérapeutes, orthoptistes, orthopédistes-orthésistes, physiciens médicaux) ;
  • Juin 2022 : EPARS lot 3 - Bascule des fournisseurs d'appareillage et des usagers de titres (environ 180.000 professionnels : psychologues, opticiens-lunetiers, ostéopathes, psychothérapeutes, audioprothésistes, orthoprothésistes, chiropracteurs, podo-orthésistes, épithésistes, ocularistes).
     

IMPACTS

Ces bascules vont avoir plusieurs impacts organisationnels et techniques :

  • Les impacts pour les clients de l'Annuaire Santé :  après la bascule, les professionnels seront identifiés par leur numéro RPPS dans l'ensemble des services de publications (https://annuaire.sante.fr/). La recherche d'un professionnel ne sera plus possible par son numéro ADELI via l'IHM ; une table de correspondance ADELI / RPPS sera mise à disposition, permettant de mettre chaque numéro RPPS en face du ou des dernier(s) numéro(s) ADELI connu(s).
  • Les infirmiers non-inscrits à l'Ordre National des Infirmiers (ONI) en septembre n'apparaîtront plus dans l'Annuaire Santé. Près de 400.000 infirmiers (sur une estimation de 700 000 infirmiers sous ADELI actuellement) inscrits à l'ONI vont intégrer le RPPS auprès des 6 autres professions RPPS existantes. La quasi-totalité des infirmiers libéraux sont inscrits (plus de 100 000 infirmiers) ;
     
  • La volumétrie des extractions de l'Annuaire Santé sera impactée :
    • Les extractions en accès restreint ADELI Données Actives et CPS Données Actives verront leur volumétrie diminuer, car les infirmiers ne seront plus des professionnels ADELI. Au terme de toutes ces bascules, ces fichiers n'existeront plus, car ils seront vides.
    • Les extractions en accès restreint catXX, RPPS Profil 1 et RPPS Profil 4 verront leur volumétrie augmenter, car les infirmiers inscrits à l'ONI seront désormais des professionnels RPPS. Au terme de toutes ces bascules, tous les professionnels autorisés à exercer seront dans ces extractions.
    • L'extraction en libre accès ps_libreacces verra sa volumétrie diminuer du nombre d'infirmiers non-inscrits à l'ONI lors de la bascule (actuellement contient l'ensemble des infirmiers du répertoire ADELI).
    • L'extraction en libre accès extractionmonotable_cat18_toutepopulation, qui contient actuellement les 6 professions RPPS, verra l'apparition de la 7ème profession "infirmier" dans l'extraction. La volumétrie de ce fichier va donc augmenter du nombre d'infirmiers inscrits à l'ONI. Cependant, cette extraction sera à terme décommissionnée, nous invitons donc, à basculer sur l'utilisation de l'extraction ps_libreacces (qui contient toutes les professions RPPS et ADELI) dès que possible pour les clients utilisant toujours l’extraction extractionmonotable_cat18_toutepopulation.

warning_ans  Un exemple de table de correspondance est disponible dans les documents à télécharger sur cette page. La colonne de gauche correspond aux numéros ADELI, tandis que la colonne de droite correspond aux numéros RPPS. Si un professionnel possède plusieurs numéro ADELI connus, chacun de ces numéros ADELI seront mis en correspondance avec le nouvel (et unique) numéro RPPS. Les numéros RPPS de cet exemple sont fictifs ; les "vrais" numéros RPPS seront générés uniquement lors de la bascule.
 
  • Les impacts CPS pour les infirmiers : Pour les infirmiers ayant déjà une carte CPS ADELI, leur carte CPS continuera de fonctionner jusqu'à l'échéance (une carte CPS a 3 ans de validité). Le renouvellement des cartes CPS ADELI par une carte CPS RPPS se fera automatiquement à échéance ou en renouvellement anticipé en cas de modification de données avant l'échéance.
     
    • Les infirmiers libéraux exerçant une activité libérale se verront délivrer automatiquement une carte CPS à capacité de la transmission de feuille de soin électronique (FSE) dès lors qu'ils sont inscrits à l'Ordre et après calage des informations de facturation auprès de la CPAM.
       
    • Pour les infirmiers salariés qui ne possèdent pas encore de carte CPS, mais qui sont inscrits à l’Ordre : 
      - Les infirmiers exerçant une activité dans un établissement appartenant à une liste blanche (de structures ayant fortement déployé la CPS en leu sein) gérée par l’ANS, recevront automatiquement une carte CPS à l’adresse de correspondance enregistrée à l’ONI ; 
      - Les établissements qui le souhaitent ont la possibilité de commander des cartes CPE pour leurs infirmiers ;
      - Les infirmiers n’exerçant pas dans un établissement appartenant à la liste blanche gérée par l’ANS peuvent également commander individuellement leur carte CPS RPPS via une demande auprès du support de l’ANS, en attendant un  portail dédié.

warning_ans Les infirmiers non-inscrits à l'Ordre ne pourront pas commander de cartes CPS RPPS après la bascule, mais auront la possibilité de commander des cartes CPE. S'ils possèdent déjà une carte CPS ADELI, la carte continuera de fonctionner jusqu'à l'échéance : il y aura donc une continuité de services. La carte sera renouvelée à échéance pendant une durée encore indéterminée.

  • Les impacts CPS pour les autres professionnels ADELI : Pour les professionnels ayant déjà une carte CPS ADELI, leur carte continuera de fonctionner jusqu'à l'échéance (une carte CPS a 3 ans de validité). Le renouvellement des cartes CPS ADELI par une carte CPS RPPS se fera automatiquement à échéance ou en renouvellement anticipé en cas de modification de données avant l'échéance. Les règles d'éligibilité à la carte CPS resteront inchangées (les professionnels éligibles à une carte CPS sont indiqués sur la page https://esante.gouv.fr/securite/cartes-et-certificats/CPS).
     
    • Les professionnels libéraux exerçant une activité libérale se verront délivrer automatiquement une carte CPS à capacité de FSE dès lors qu'ils sont enregistrés auprès de leur ARS et après calage des informations de facturation auprès de la CPAM.
       
    • Les professionnels salariés qui ne possèdent pas encore de carte CPS devront commander individuellement leur carte CPS RPPS via une demande auprès du support de l’ANS, en attendant un portail dédié.

warning_ans  Les établissements équipés de cartes CPS ADELI verront leurs modalités de commande de cartes évoluer : cela nécessitera des changements dans le processus d'accueil des nouveaux arrivants et dans la gestion du parc de cartes CPS (Les déclarations d'incidents comme la porte, le vol ou le dysfonctionnement des cartes pourront continuer à être réalisées avec TOM).
 
  • Les impacts pour les utilisateurs de Pro Santé Connect (PSC) et de la e-CPS : Toutes les e-CPS continueront de fonctionner jusqu'à l'échéance (validité de 3 ans). PSC acceptera pendant au minimum 3 ans les authentifications sous numéro ADELI ; de même pour les cartes CPS. Les fournisseurs de services déjà accordés à PSC devront prévoir un traitement permettant à leur système d'avoir un identifiant électronique unifié à terme. Pour faciliter cette migration, une table de correspondance et un attribut supplémentaire dans le jeton seront disponibles.

warning_ans Les infirmiers non-inscrits à l'Ordre ne pourront pas activer de e-CPS après la bascule. S'ils possèdent déjà une e-CPS, la e-CPS continuera de fonctionner jusqu'à l'échéance : il y aura donc une continuité de services. Cependant, la e-CPS ne sera pas renouvelée à échéance.

  • Les impacts pour les services de MSSanté : Après la bascule, l'ensemble des boîtes aux lettres (BAL) MSSanté nominatives seront basées sur le numéro RPPS du professionnel. Dans l'Annuaire Santé, les BAL ADELI seront rattachées aux numéros RPPS lors de la bascule.

Les BAL déjà créées continueront de fonctionner (envoi / réception), et les professionnels pourront continuer à échanger. A terme, tous les opérateurs devront migrer de l'identification ADELI vers l'identification RPPS. Pour les opérateurs proposant l'authentification par CPS ou e-CPS, l'authentification nécessite des adaptations.

warning_ans Les BAL des infirmiers non-inscrits à l'ordre ne pourront pas être publiées dans l'Annuaire Santé tant qu'ils n'auront pas un numéro RPPS, obtenu en s'inscrivant à l'Ordre.

Source : esante.gouv.fr

Perte de poids : nos 2 meilleures astuces pour brûler vos graisses superflues

Tuesday 29 June 2021 par Brigitte Femenia

Catégorie : articles divers santé

Le surpoids représente l’un des problèmes de santé majeurs de notre époque. Ses conséquences sont en effet désastreuses sur la santé en raison de son lien étroit avec les affections comme l’hypertension et le diabète.

Pour remédier à cette situation, plusieurs régimes sont proposés pour perdre rapidement du poids. Le hic, c’est que le consommateur se retrouve finalement confus devant la panoplie d’offres disponibles sur le marché. Si comme beaucoup d’autres, vous souhaitez perdre du poids, découvrez dans cet article nos 2 astuces imparables pour brûler efficacement vos graisses superflues. Résultats assurés.

Opter pour les tisanes

 Beaucoup l’ignorent, mais les tisanes représentent un excellent palliatif pour détoxifier l’organisme. En effet, c’est grâce aux principes actifs contenus dans les plantes que ces tisanes facilitent la perte de poids.

Cela s’explique notamment par leur richesse en antioxydants, une essence favorisant la dégradation des graisses et donc leur élimination. Pour preuve, les bienfaits des feuilles de framboisiers sont souvent cités en raison de leur capacité détoxifiante.

Mieux, les infusions à base d’épices sont recommandées pour accélérer la combustion des graisses.


En somme, pour perdre efficacement du poids, il est conseillé de recourir aux tisanes brûles graisses comme :

  • La cannelle ;

  • La réglisse ;

  • La menthe ;

  • Le laurier ;

  • Etc.

Utiliser les bons complémentaires alimentaires

En dehors des tisanes, les complémentaires alimentaires représentent l’autre alternative efficace pour la perte de poids. En effet, il existe une gamme diversifiée de complémentaires alimentaires capables de vous aider à brûler efficacement vos graisses superflues.

L’astuce ici, c’est de choisir le bon complément alimentaire minceur pour un résultat rapide et sans effets secondaires. Dans cette optique, il est important de veiller à ce que le complément alimentaire de votre choix soit d’une grande qualité. Et vous le conviendrez avec nous, qui parle de qualité fait référence aux ingrédients naturels.

En clair, vous devez opter pour un complément alimentaire minceur très riche en produits naturels, à l’instar du thé vert ou de la caféine. Pour brûler vos graisses tout en gardant un bon régime alimentaire, vous pouvez aussi faire recours à la spiruline.

Prisée pour son apport énergétique extraordinaire (plus de 60 % de protéines), elle contribue efficacement à la réduction de la graisse du corps. On la recommande aussi pour son efficacité dans la réduction de l’appétit, notamment chez les personnes en surpoids. En somme, associée avec des activités sportives régulières, la spiruline contribue fortement à la perte de poids.


 

Auteur : Emmanuel Higel

Statut libéral de l’aide-soignante : L’arbre qui cache la forêt !

Tuesday 22 June 2021 par Brigitte Femenia

Communiqué de presse

Pendant que deux organisations se déchirent à s’ériger en dernier rempart de la profession contre le très
hypothétique statut libéral de l’aide-soignante, la Fédération Nationale des Infirmiers travaille à élargir les
prérogatives des infirmiers libéraux.
C’est dans ce cadre qu’elle a produit des contributions à la mission Cyrille Isaac Sibille, député Modem de la 12ème
circonscription du Rhône et secrétaire de la commission permanente des affaires sociales, chargé d’écrire pour cette
commission un rapport sur le périmètre métier des professions de santé.
Dans ses contributions, ( http://i.fni.fr/contributions_FNI_mission_Sibille ), la FNI s’est largement exprimée contre l’octroi
d’un tel statut aux aides-soignantes et se garde bien de verser dans une sur interprétation et une déformation des
textes (Arrêté du 10 juin et projet de décret concernant les conditions de réalisation de certains actes professionnels
par les infirmiers examiné le 17 juin au HCPP).
Pendant que des organisations s’arrogent la paternité d’une « victoire » syndicale, et d’un combat sans nom dans
une instance consultative (le HCPP), la FNI travaille sur l’avant-projet de loi intitulé « Générations solidaires » daté
du 18 mai et qui poursuit l’objectif de favoriser le « virage domiciliaire » de la prise en charge de la dépendance.
Cet avant-projet crée un nouveau « service autonomie » intégrant les services d’aides, d’accompagnements et de
soins existants. Il s’agit, selon le gouvernement, de « rénover l’offre d’accompagnement à domicile des personnes
âgées par la fusion des autorisations existantes (SSAD, SSIAD, SPASAD).
La FNI s’insurge que les organisations représentatives des IDEL n’aient pas été associées aux concertations sur cet
avant-projet de loi.
En effet, l’avant-projet précise que la tarification de la section « soins infirmiers » sera définie par la loi de
financement de la sécurité sociale pour 2022, dans les suites de l’étude de mesure de coûts des SSIAD, « pour passer
d’une dotation globale à un financement lié aux besoins de soins des bénéficiaires ».
La réforme inclut « un financement incitatif à la qualité des engagements de service public », comme la couverture
de zones blanches (montagne), les horaires élargis (soir et week-end) et les prises en charge lourdes.
Alors qu’aujourd’hui en France, plus de 75% des personnes âgées de plus de 75 ans dépendantes sont prises en
charge par le secteur libéral, on peut s’interroger sur la portée de telles mesures.
De plus, dans un contexte d’ouverture de négociations conventionnelles du secteur libéral qui visent à mettre en
place des mesures financières correctrices sur le déploiement du Bilan de Soins Infirmiers, l’avant-projet de loi ne
manque pas de sel !
La Fédération Nationale des Infirmiers continue de considérer fermement que l’externalisation des actes infirmiers
réalisés par le secteur libéral dans le cadre de conventions privées avec les SSIAD et les SPASAD constitue la seule
voie pour mettre en place à l’échelle des territoires une collaboration intersectorielle optimale qui favorisera le
maintien à domicile des personnes âgées dépendantes.
Les modalités de financement actuelles et celles prévues dans l’avant-projet de loi continueront d’induire une
sélectivité des patients à l’entrée dans les SSIAD et SPASAD. Elles sont de nature à créer des distorsions de
concurrence plus qu’une collaboration sereine entre le secteur libéral et ces structures au détriment des patients
eux-mêmes.

Communiqué de presse
Paris le 22 Juin 2021

Source : fni.fr

Auteur : FNI

Bientôt une infirmière en chef au gouvernement ?

Saturday 19 June 2021 par Brigitte Femenia

L’Anfiide a demandé au président de la République de créer un poste de directrice des soins infirmiers, rattaché au gouvernement. Appuyée par le Conseil international des infirmières, cette requête correspond aux recommandations de l’OMS. Le contexte semble favorable pour la formuler.

Nommer une infirmière en chef au niveau gouvernemental : c’est la proposition formulée par l’Association nationale française des infirmières et infirmiers diplômés et des étudiants (Anfiide), dans une lettre adressée au président de la République le 31 mai. « Plusieurs pays, comme l’Irlande, la Grande-Bretagne, Israël ou encore des pays scandinaves, disposent déjà d’un Government chief nursing officer, ou GCNO, selon l’appellation internationale, remarque François Barrière, membre du Conseil d’administration de l’Anfiide très impliqué dans cette demande. Il nous semble primordial qu’en France aussi, la profession ait une représentante qui puisse participer aux décisions concernant les stratégies de santé. »

Un regard infirmier sur les stratégies de santé

Le courrier signé par Brigitte Lecointre, la présidente de l’Anfiide, précise que cette infirmière en chef devrait être « habilitée à jouer un rôle crucial dans la planification, le développement, la mise en œuvre, l’évaluation des politiques de santé et du système de santé ». « Il s’agirait vraiment d’apporter un regard infirmier sur les stratégies, et non pas de se substituer à la Direction générale de l’offre de soins ou au président de l’Ordre infirmier, qui remplissent très bien leur rôle », complète François Barrière. Rattachée au ministre de la Santé, ou au Premier ministre, cette infirmière en chef serait la porte-parole de la profession, encore trop absente au niveau décisionnel. À titre d’exemple, des défis spécifiques qui pourraient être abordés, la question de la démographie infirmière est à la fois urgente et sous-estimée par le pouvoir politique.

Concrètement, la personne nommée serait amenée à articuler une bonne connaissance du métier et des terrains d’exercices avec une maîtrise des rouages du système de santé français. « La pandémie a rappelé que sans les infirmières, le continuum des soins n’est pas assuré. Elles sont essentielles pour les gestes de soins mais aussi 

dans la gestion de crise, dans la logistique, dans la coordination… », insiste François Barrière. Pourtant, tout ce travail est encore peu reconnu par les instances décisionnelles, qui méconnaissent le rôle des IDE. Si le leadership infirmier n’a pas attendu la Covid-19 pour s’exprimer, il peut aujourd’hui plus facilement revendiquer d’être inclus dans l’élaboration stratégique des soins. « C’est le bon moment pour formuler cette demande », espère François Barrière.

Une recommandation internationale

Pour appuyer cette requête, la présidente du Conseil international des infirmières (CII), Annette Kennedy, a joint un courrier à l’envoi de l’Anfiide. « Les GCNO ont un rôle vital à jouer et leur expertise peut contribuer de manière substantielle à l’élaboration des politiques de santé, à la mise en place des systèmes de santé et à l’utilisation optimale du personnel infirmier, afin de planifier et de coordonner la profession infirmière pour répondre au mieux aux besoins de la population qu’elle sert », précise-t-elle dans sa lettre. Le CII a appelé les gouvernements à créer ces postes dès janvier 2020. En mai 2021, l’OMS mentionne « l’importance vitale de nommer des directrices des soins infirmiers à l’échelon gouvernemental dans chacun des États membres », dans ses nouvelles Orientations stratégiques mondiales pour les soins infirmiers et obstétricaux 2021-2025. Reste à attendre la réponse de l’Élysée…

Source : www.espaceinfirmier.fr

Auteur : Lisette Gries