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Le Code de la Santé Publique mais aussi le code de déontologie de la profession infirmière encadrent strictement toute action de communication de l’infirmière libérale. Bien qu’un assouplissement des règles ait été officiellement adopté, les infirmières libérales sont très fréquemment démunies, quand il s’agit de faire face à la tendance dominante de la communication digitale. Sur les réseaux sociaux comme sur les plateformes de mise en relation, les IDEL(s) sont soumis à des règles d’un autre temps.
Les infirmiers libéraux peuvent plus communiquer à destination de leurs patients
C’est un des sujets récurrents de l’actualité des infirmières et infirmiers libéraux : l’encadrement de leur communication, avec l’interdiction formelle de « faire de la publicité ». Comme bien d’autres professionnels de santé, les infirmières libérales ne peuvent communiquer avec leurs patients et plus généralement avec autrui qu’en respectant scrupuleusement le Code de la Santé publique d’une part et leur propre code de déontologie. Les règles sont nombreuses et variées, aboutissant à ce que beaucoup de professionnels, dont de nombreuses infirmières libérales, considèrent comme une « interdiction de communiquer ».
Pourtant, la transformation numérique de notre société a profondément transformé la donne, et la communication est devenue, depuis plus d’une décennie, essentiellement digitale désormais. Pourtant, les contraintes applicables aux documents imprimés de l’infirmière libérale restent valables s’agissant de l’encadrement de la communication sur un site Internet ou même sur les réseaux sociaux. Passé inaperçu, principalement en raison de la crise sanitaire, le décret du 22 décembre 2020 a fait légèrement évoluer la législation en donnant plus de liberté aux infirmières et infirmiers. Ainsi, « L’infirmier est libre de communiquer au public, par tout moyen, y compris sur un site internet, des informations de nature à contribuer au libre choix du praticien par le patient,(…) »
On est loin d’une libéralisation de la communication des infirmières libérales, mais cette évolution préfigure-t-elle déjà d’avancées plus significatives. C’est d’autant plus nécessaire, que l’infirmière libérale, dans sa communication digitale, doit aussi prendre en compte les propos de ses propres patients, et ces derniers se multiplient depuis plusieurs années.
Comment l’infirmière libérale doit-elle répondre à ses interlocuteurs pour respecter le code de déontologie ?
En effet, pour être visible des patients, l’infirmière libérale de 2021 doit être rapidement et facilement identifiable sur Internet. Bien que la création d’un site Internet ne soit pas interdit aux IDEL(s), le « référencement payant » (opération consistant à rendre le site plus « visible » des moteurs de recherche) peut quant à lui être assimilé à de la publicité. La professionnelle peut alors se créer une page sur les réseaux sociaux (en se limitant aux mentions légalement admises : adresse, diplômes, …) ou créer un blog, sur lequel elle pourra aborder de multiples thématiques liées à son activité professionnelle (L’infirmière libérale doit alors respecter, là-encore, toutes les règles qui s’imposent). Enfin, elle pourra aussi s’inscrire sur une plateforme de mise en relation Infirmiers – Patients sur laquelle elle pourra être rapidement trouvée.
La présence d’une infirmière ou d’un infirmier libéral sur Internet est aujourd’hui indispensable, puisque les patients ont massivement adopté ce canal de communication pour tous les actes de la vie quotidienne, y compris ceux liés à leur santé. Alors que l’infirmière libérale est soumise à un ensemble de règles pour sa propre communication, les patients, eux, s’expriment librement. Ils vont laisser des commentaires sur les plateformes de mise en relation, des messages publics sur les réseaux sociaux voire des messages commentant tel ou tel article du blog de l’infirmière.
Certains de ces propos peuvent être bienveillants et positifs, renforçant la capacité du « bouche à oreilles » de la Toile. D’autres en revanche pourront détériorer la réputation de la professionnelle de santé. Que ces propos soient fondés ou outranciers, ils appellent une réaction et donc une réponse de l’infirmière libérale. Là encore, elle ne pourra contester un reproche ou justifier une critique sans s’assurer de respecter toutes les règles déontologiques. Le plus souvent, la sagesse la conduira à inviter l’auteur du commentaire à la contacter en privé, afin de pouvoir s’exprimer plus librement. Toujours est-il que cette e-réputation dégradée perdurera et pourra donc nuire à l’activité quotidienne de l’IDEL. Comme quoi il est urgent de revoir en profondeur cet encadrement de la communication des professionnels de santé en général et des infirmières libérales en particulier.
C’est malheureusement un sujet omniprésent et pourtant si peu traité. Les violences faites aux soignants et notamment aux infirmières libérales.
La violence physique ou verbale, une autre réalité du quotidien pour les IDEL(s)
C’est un sujet récurrent dans le quotidien d’une infirmière ou d’un infirmier libéral. Au cours de ses tournées quotidiennes, l’infirmière libérale est souvent confrontée à des situations de violences physiques ou verbales. Des propos déplacés aux injures, en passant par la remise en compte des aptitudes professionnelles de l’infirmière, ces violences du quotidien compliquent encore un peu plus l’activité professionnelle des IDEL(s). Et les formes peuvent être multiples, comme chacun a pu le constater au cours de cette crise sanitaire. Au printemps 2020, certaines infirmières libérales n’ont-elles pas du retirer leur caducée de leur pare-brise pour ne pas s’exposer aux tentatives de vol des masques et des gels hydroalcooliques, alors considérés comme des denrées rares et précieuses ?
Dans d’autres cas, les violences se font plus graves encore, mettant l’intégrité physique de la professionnelle en danger, et de nombreux faix divers attestent de cette triste réalité. Si les violences physiques ou verbales faites aux infirmières et infirmiers libéraux demeurent donc incontestables, il reste néanmoins difficile de dresser un état des lieux précis et détaillé. Les signalements sont peu nombreux et ne concernent que les cas les plus graves, et au vu de l’emploi du temps déjà bien rempli d’une infirmière libérale, celle-ci ne peut pas consacrer de précieuses minutes chaque jour pour détailler toutes ces situations conflictuelles du quotidien.
Pourquoi les infirmières libérales sont-elles victimes de harcèlement et de violences ?
De multiples raisons peuvent expliquer ces violences faites aux soignants, que ce soit vis-à-vis des infirmières libérales ou des soignants hospitaliers. Le 16 mars dernier, l’Observatoire National des Violences en milieu de Santé (ONVS) a publié son rapport 2020 (sur les données de 2019). Cette étude recense principalement les violences constatées en milieu hospitalier, et là encore, le constat dressé est loin de refléter la réalité vécue par les infirmières, médecins et autres aides-soignantes. 26.060 signalements ont été effectués en 2019, une progression de plus de 10 % par rapport à l’année 2018. Mais pour l’infirmière libérale comme pour les soignants hospitaliers, signaler cette violence, considérée comme « quotidienne » et « normale », n’est pas considéré comme un geste naturel. Ainsi le rapport 2020 des violences faites aux soignants souligne que moins de 10 % des établissements de santé participent à ces remontées. Autant dire que le phénomène serait d’une ampleur démesurée, si tous les faits de violence étaient remontés.
Bien que les soignants à l’hôpital ne travaillent pas seuls, dans 81 % des cas ces violences sont solutionnées par le ou la professionnelle concernée sans aucune aide extérieure. Et pour les infirmières libérales, cette solitude explique en partie le phénomène. Premier soignant face à la souffrance ou à la détresse du patient et de son entourage, l’infirmière libérale doit s’en sortir sans pouvoir espérer l’intervention d’une aide externe. C’est ce constat que dresse le rapport, quand il s’intéresse au « peu de signalements en SSIAD ou HAD ». Les infirmiers libéraux ou les soignants intervenants au domicile se retrouvent dans des « situations de violence complexes, parfois très difficiles à gérer, avec une anxiété d’autant plus forte chez les soignants qu’ils peuvent se retrouver isolés et dans un contexte hostile ». L’hostilité peut reposer sur la non-acceptation de la maladie ou des maux, ou sur l’incapacité à accepter l’arrivée d’une « étrangère à la vie du foyer » et peut donc se traduire sous de multiples formes. Le rapport propose des témoignages poignants, reflétant la diversité de ces situations : « C’est moi qui commande chez moi, tu fais ce que je te dis, je t’em… » « Les conseils sont interprétés comme des ordres, alors que mon intention ne l’est pas. » et parfois certains infirmiers libéraux ne savent plus comment réagir face à cette agressivité ou à des gestes ou propos déplacés, comme cette infirmière ne pouvant que constater : « Impossibilité d’assurer la qualité du soin ».
Naturellement, cette violence participe à l’épuisement et au stress des infirmières et infirmiers libéraux, dont l’activité quotidienne se révèle encore plus usante.
Pour beaucoup, le jeûne n’est qu’un rituel religieux lié à la prière et à l’aumône, un moyen de se rapprocher de Dieu. Il est pratiqué chez les chrétiens catholiques pendant le temps de carême, chez les musulmans pendant le ramadan et chez les juifs au cours du Yom Kippour. Aujourd’hui, il apparait pourtant comme la solution pour vivre longtemps et en bonne santé. Mais beaucoup n’en comprennent pas l’intérêt.
Le centre de Jeûne et randonnée dans le Tarn, les Belles humeurs, vous propose quelques éléments qui vous édifieront sur les bienfaits du jeûne.
Effets positifs du jeûne sur la peau
Lorsque vous arrêtez de manger, votre flore intestinale se repose. Elle perd donc tout contact avec de la toxine. Ce qui lui permet de se rééquilibrer. Ce rééquilibrage de la flore intestinale réduit la production de sébum. Il fait également disparaitre les impuretés. Ainsi, votre peau se régénère et devient plus lisse. Ce qui permet à vos cheveux de se fortifier. Les dents également deviennent plus blanches.
Effets du jeûne sur le système digestif
Connu depuis toujours pour ses vertus diététiques et thérapeutiques, le jeûne est une vraie détox. Il favorise l’élimination de toutes les toxines de l’organisme. Privé de nourriture, l’organisme pioche dans ses réserves. Il absorbe les nutriments, puise dans les sucres, protéines, graisses… Ce faisant, il élimine presque tout ce qui pourrait s’y trouver de toxique. De ce fait, nous assistons à une régénération du foie et des parois intestinaux ainsi qu’à un rééquilibrage de la flore intestinale. Le pancréas et l’estomac sont également mis au repos.
Perte de poids
L’organisme fait souvent face à une alimentation déséquilibrée ou trop riche. Ce dernier stocke les excès de graisses pour pallier les éventuels manques de nourritures. Alors que l’on n’arrive pas à dépenser autant de calories qu’il le faut. Le jeûne réduit les graisses corporelles, conduisant donc à une perte de poids. Le jeûne permet en conséquence de lutter contre les maladies cardiovasculaires.
Effets du jeûne sur les maladies inflammatoires
Le jeûne permet à l’organisme de brûler les excès de substances (graisses sanguines, sucre, acide urique, etc.). Il entraîne également la production de certaines hormones (le glucagon ou l’hormone de croissance TH) ainsi que la baisse de l’insuline. Ceci défavorise l’évolution des maladies inflammatoires (colites ou gastrites, asthme, allergies, arthrite et polyarthrite). Parfois ces maladies sont même guéries définitivement..
Ralentissement du vieillissement
D’après une étude effectuée par des chercheurs de l’Université de Caroline du Sud, respecter cinq jours de demi-jeûne par mois produirait des effets bénéfiques et régénérateurs pour le système immunitaire. En fait, cela ralentirait le vieillissement et réduirait le risque de cancers et de maladies cardiovasculaires..
Effets sur le plan psychique
Le jeûne serait un moyen d’éviter les maladies liées à la mémoire. Il s’agit de la maladie d’Alzheimer, la démence et la perte de mémoire. Cela est possible grâce à certaines protéines produites pendant le jeûne. En effet ces protéines accroissent les mitochondries dans les cellules nerveuses et génèrent de nouveaux neurones dans l’hippocampe. Lesdites protéines améliorent également l’humeur..
Effets anxiolytiques et antidépresseurs
En plus de ses multiples vertus, le jeûne a le mérite de susciter un nouvel espoir de guérison en celui qui le pratique. Il permet de prendre la vie du bon côté. Si vous avez du mal à vous défaire de vos comportements additifs, sachez que le jeûne pourra vous y aider. En effet, le jeûne permet d’interrompre les comportements additifs..
Plusieurs études récemment publiées indiquent que le développement d’un vaccin capable de reconnaître des cibles communes à plusieurs familles de coronavirus animaux et humains serait un objectif atteignable sur le plan scientifique. En d’autres termes, créer un vaccin universel anti-coronavirus semble donc possible.
Les coronavirus responsables du SARS (syndrome respiratoire aigu sévère), du MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient) et de la Covid-19 appartiennent au genre des Betacoronavirus. Baptisés SARS-CoV-1, MERS-CoV et SARS-CoV-2, ils ont émergé à partir de coronavirus hébergés par des chauves-souris ou des dromadaires avant d’être transmis à l’homme. Parmi les Betacoronavirus, ceux qui circulent chez les civettes, les chauves-souris et les pangolins présentent un degré de parenté génétique important avec le SARS-CoV-1 et le SARS-CoV-2 et utilisent le récepteur humain ACE2 pour infecter les cellules.
Des anticorps isolés chez des individus infectés par le SARS-CoV-1 peuvent neutraliser plusieurs Betacoronavirus, empêchant ainsi l’infection de cellules humaines. Les immunologistes parlent d’anticorps neutralisants « à large spectre » pour désigner ces anticorps dirigés contre une cible commune à des virus différents. Une telle approche consiste à induire ce que les spécialistes appellent une « immunité cross-neutralisante ».
L’objectif est donc de développer un vaccin capable de conférer une immunité protectrice vis-à-vis du SARS-CoV-2 tout en protégeant contre des Betacoronavirus circulants chez certains animaux. Ainsi, de tels vaccins permettraient à l’avenir d’éviter la survenue de pandémies liées à des Betacoronavirus. Il s’agit de concevoir des vaccins contre les Sarbecovirus, un sous-genre de coronavirus qui comprend le SARS-CoV-2, le SARS-CoV-1, de nombreux virus de chauves-souris et certains coronavirus de pangolins dont on considère qu’ils représentent potentiellement un groupe de coronavirus à haut risque d’émergence.
Prévost J, Finzi A. Cell Host Microbe. 2021 Mar 10;29(3):322-324.
Le domaine RBD (Receptor Binding Domain), région de la protéine spike du coronavirus qui interagit avec le récepteur cellulaire ACE2, est une cible privilégiée des anticorps neutralisants à large spectre.
Dans la revue Nature datant du 10 mai 2021, une équipe américaine a rapporté des résultats encourageants obtenus chez le singe. Les chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Durham (Caroline du Nord) ont conçu un système permettant d’augmenter la capacité du RBD à induire une réponse immunitaire. Plusieurs études antérieures ont en effet montré que, présent en plusieurs exemplaires sur des nanoparticules mimant des particules virales, ce domaine RBD peut décupler la réponse immunitaire.
Pour y parvenir, Kevin Saunders, Barton Jaynes et leurs collègues ont greffé de multiples exemplaires de ce motif de la protéine spike du SARS-CoV-2 sur une nanoparticule d’un genre particulier. Ils ont utilisé la ferritine, une protéine sphérique présente dans la bactérie Helicobacter pylori et dont le rôle est de stocker le fer. Celle-ci est composée de 24 sous-unités. Les chercheurs ont réussi à construire des nanoparticules de ferritine hérissées à leur surface de 24 séquences RBD. Ils ont montré que ces nanoparticules se lient au récepteur cellulaire humain ACE2, cible naturelle du coronavirus, et qu’elles induisent la production d’anticorps spécifiques anti-RBD chez l’animal.
Cinq macaques cynomolgus ont été immunisés à trois reprises par voie intramusculaire à quatre semaines d’intervalle. Ils ont reçu 100 microgrammes de ces nanoparticules porteuses du RBD du SARS-CoV-2 en association à un adjuvant*. Les immunisations ont été bien tolérées par les macaques. Elles ont entraîné la production d’anticorps IgG dirigés contre le RBD. Une dose de rappel a permis d’augmenter dans le sérum des singes vaccinés le taux (titre) d’anticorps capables de se fixer au récepteur ACE2.
Les chercheurs ont comparé ces titres en anticorps avec ceux obtenus suite à l’immunisation de macaques par des nanoparticules identiques à celles retrouvées dans un vaccin ARN, c’est à dire contenant un ARN messager codant la protéine spike.
Les titres en anticorps étaient plus élevés après vaccination avec des nanoparticules porteuses de multiples RBD qu’après deux immunisations avec de l’ARN messager encapsulé dans des nanoparticules lipidiques. Ces expériences ont été menées en utilisant, non pas des SARS-CoV-2 infectieux, mais des pseudovirus exprimant à leur surface une protéine spike porteuse de la mutation D6134G (souche de référence avant l’émergence des nouveaux variants). Ces tests de séro-neutralisation ne nécessitent donc pas de confinement en laboratoire de sécurité, ce qui facilite leur mise en œuvre.
Nanoparticules de ferritine porteuses de nombreux exemplaires de RBD (en bleu). Saunders KO, et al. Nature. 2021 May 10
Des nanoparticules plus performantes que l’ARN messager
Les titres en anticorps obtenus après immunisation par des nanoparticules de ferritine porteuses de nombreux exemplaires de RBD étaient plus élevés que ceux enregistrés après l’infection naturelle par le SARS-CoV2. Ces nanoparticules, couplées à l’adjuvant 3M-052/alun, s’avèrent donc plus performantes que les vaccins actuels à ARN messager, ou que l’infection naturelle, pour induire une réponse en anticorps neutralisants.
Les chercheurs ont ensuite évalué la capacité de nanoparticules de ferritine porteuses du RBD ou de nanoparticules lipidiques à base d’ARN messager à induire la synthèse d’anticorps neutralisants contre des variants préoccupants, en l’occurrence vis-à-vis du variant anglais B.1.1.7, du variant sud-africain B.1.351 et du variant brésilien P.1.
Il s’avère que, chez des macaques, les nanoparticules, qu’elles soient constituées de ferritine chargées de RDB ou de lipides renfermant de l’ARN messager, induisent une production d’anticorps neutralisants contre le variant anglais B.1.1.7. En revanche, pour neutraliser le variant sud-africain B.1.351 et le variant brésilien P.1, les titres en anticorps générés par la vaccination par les nanoparticules porteuses à leur surface de multiples copies de RBD se révèlent plus élevés que ceux produits après immunisation par de l’ARN messager encapsulé dans des nanoparticules lipidiques.
Les chercheurs ont alors évalué la capacité neutralisante des anticorps induits par la vaccination vis-à-vis du coronavirus responsable du SARS (SARS-CoV-1) et de deux Betacoronavirus de chauves-souris (batCoV-WIV1 et batCOV-SHC014). Trois catégories de nanoparticules (porteuses de multiples copies de RBD ou lipidiques renfermant l’ARN messager codant soit le RDB, soit la protéine spike entière** (S-2P) ont été évaluées.
Ces formulations vaccinales ont entraîné la production d’anticorps neutralisants contre le SARS-COV-1, batCoV-WIV1 et batCOV-SHC014. Là encore, les titres en anticorps neutralisants les plus élevés ont été observés après vaccination par des nanoparticules porteuses à leur surface de répétitions du domaine RBD. Un léger gain en termes de capacité de neutralisation a été obtenu après un rappel (troisième injection). L’immunisation par des nanoparticules porteuses du RBD a induit la production d’anticorps reconnaissant les protéines spike du SARS-CoV-2, du SARS-CoV-1 mais également celle de deux coronavirus de chauves-souris, RATG13 et SHC014, ainsi que d’un coronavirus du pangolin (CoVGXP4L). En revanche, les anticorps générés par cette immunisation ne se fixaient pas sur la protéine spike du MERS-CoV-2.
Enfin, les chercheurs ont évalué la protection conférée par les deux types de nanoparticules chez des singes vaccinés auxquels le SARS-CoV-2 a été inoculé par voie intratrachéale et intranasale après le dernier rappel. Les animaux ont tous été protégés. Deux jours après l’injection du virus, ce dernier était en effet indétectable dans les parties haute et basse de l’appareil respiratoire. Chez la plupart des macaques immunisés par l’une ou l’autre catégorie des nanoparticules (porteuses de multiples copies de RBD ou à ARN messager), l’ARN du SARS-CoV-2 n’a pas été détecté dans les prélèvements nasaux, ni dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire.
Vaccin « pan-coronavirus »
Au cours de ces vingt dernières années, trois épidémies dues à des coronavirus sont survenues : le SARS fin 2002, le MERS en 2012, la COVID-19 en 2019. Cela montre la nécessité de disposer d’un vaccin capable de protéger contre plusieurs coronavirus. Autrement dit, de développer un vaccin « pan-coronavirus » avant la prochaine pandémie.
Les résultats rapportés par cette équipe américaine représentent une étape importante vers cet objectif dans la mesure où ils montrent que l’immunisation par des nanoparticules exposant à leur surface de multiples exemplaires du RBD (et dans une moindre mesure des nanoparticules renfermant de l’ARN messager), en association avec un puissant adjuvant, sont capables d’induire chez des macaques la production d’anticorps neutralisants contre deux coronavirus humains (SARS-CoV-2 et SARS-CoV-1) mais également contre des coronavirus de chauves-souris. Ces anticorps neutralisants à large spectre ont donc le potentiel de s’attaquer à des coronavirus animaux qui auraient été transmis à l’homme en franchissant la barrière d’espèce.
Les vaccins reposant sur des nanoparticules présentant à leur surface de nombreux motifs RBD constituent ainsi une approche prometteuse pour le développement de vaccins pan-coronavirus. Elles permettent d’obtenir une réponse en anticorps neutralisants au niveau de la partie supérieure de l’appareil respiratoire, ce qui n’avait jamais été observé jusqu’à présent chez le macaque. Par ailleurs, des titres extrêmement élevés ont été obtenus suite à la vaccination par ce type de nanoparticules couplées à l’adjuvant 3M-052, ce qui laisse présager une durée de protection importante.
Cette approche vaccinale pourrait donc préfigurer ce que pourrait être une plateforme de production de vaccins pan-coronavirus destinés à empêcher, ou à rapidement ralentir, la prochaine pandémie due à un coronavirus qui aurait franchi la barrière d’espèce entre l’animal et l’homme.
Nanoparticules « mosaïques »
Ce n’est pas la première fois que des chercheurs montrent la capacité de nanoparticules à induire une immunité cross-neutralisante vis-à-vis de coronavirus. En février 2021, une équipe américano-britannique (universités d’Oxford et Rockefeller de New York) ont produit des nanoparticules dont la surface est parsemée de motifs RBD provenant de quatre à huit coronavirus de chauves-souris (originaires de Chine, de Bulgarie, du Kenya) et de RBD provenant du SARS-CoV-2. Après une seule injection à des souris, ces nanoparticules « mosaïques » sont capables d’induire la synthèse d’anticorps neutralisants dirigés contre le SARS-CoV-2 mais également contre des Betacoronavirus de chauves-souris. Ces nanoparticules présentent donc l’avantage d’induire des anticorps contre des coronavirus animaux émergents, potentiellement capables d’infecter l’homme en franchissant la barrière d’espèce.
Publiée le 10 mai sur le site bioRxiv, une étude dirigée par des chercheurs du Walter Reed Army Institute of Research (Silver Spring, Maryland) a montré que des nanoparticules de ferritine exposant de nombreux motifs RBD à leur surface permettent d’induire la production d’anticorps dotés d’une puissante activité neutralisante contre le SARS-CoV-2, des variants préoccupants et le SARS-CoV-1. De plus, il s’avère que l’administration d’anticorps produits par des souris vaccinées permet de protéger des souris non vaccinées d’une injection mortelle de SARS-CoV-2.
Identifier de nouvelles cibles
Une équipe internationale, composée de chercheurs de l’université Washington (Seattle), de l’Institut Pasteur (Paris), de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) et des Instituts de biomédecine de Guangzhou (Chine), a rapporté avoir isolé un anticorps monoclonal qui reconnaît la protéine spike de huit Betacoronavirus différents. Ces chercheurs ont découvert que cet anticorps a pour cible une petite région (épitope) située dans la tige (stem helix) de la sous-unité S2 de la protéine spike, région qui permet au coronavirus de fusionner avec la membrane cellulaire. De fait, il a été montré que la fixation de cet anticorps sur cet épitope entrave la machinerie de fusion entre le virus et la cellule.
Parue le 12 mai 2021 dans la revue Nature Structural & Molecular Biology, cette étude a ainsi permis de révéler une nouvelle cible pouvant être exploitée pour développer un vaccin pan-Betacoronavirus. Il s’agirait donc de concevoir un vaccin capable d’induire des anticorps spécifiquement dirigés contre cette région de la sous-unité S2.
D’autres coronavirus attendent leur tour pour frapper
La menace augmente de voir d’autres coronavirus sauter la barrière d’espèce et provoquer de nouvelles pandémies. Il y a plusieurs raisons à cela qui tiennent principalement à l’accroissement des interactions entre l’homme et la faune sauvage, à la transformation des écosystèmes, à l’urbanisation, aux nouvelles pratiques agricoles, à la modification de l’écologie des chauves-souris. Autant de facteurs qui favorisent le risque que l’homme entre en contact avec des animaux pouvant héberger des virus ayant un potentiel endémique. Les innombrables transports aériens nationaux et internationaux font qu’il n’a jamais été aussi facile pour une flambée épidémique de se transformer en véritable épidémie et que celle-ci finisse éventuellement par devenir une pandémie. À cet égard, la mise au point d’un vaccin universel anti-coronavirus apparaît donc aujourd’hui comme une nécessité pour se préparer à l’émergence, tôt ou tard, d’un SARS-CoV-3.
« Le SARS-CoV-2 s’adapte rapidement aux humains, et d’autres nouveaux coronavirus sont en train de muter, de se recombiner et de se répliquer dans les chauves-souris et dans d’autres espèces animales en vue de franchir la barrière d’espèce à un moment quelconque dans l’avenir. Si nous choisissons d’attendre l’émergence du prochain coronavirus, il sera peut-être trop tard, comme ce fut le cas pour la Covid-19. Créer les outils pour prévenir la prochaine pandémie de coronavirus est à notre portée et devrait être considérée comme une priorité de santé mondiale. Nous pouvons soit investir maintenant ou le payer plus tard au prix fort », déclaraient dans un éditorial publié en février dernier dans la revue Science Wayne Koff (Human Vaccines Project, New York) et Seth Berkley (Gavi, The Vaccine Alliance, Genève). En d’autres termes, la recherche vaccinale sur la Covid-19 devrait être l’occasion de travailler parallèlement à la mise au point de vaccins pan-coronavirus qui nous permettraient de nous protéger d’une autre Covid.
Plutôt que de s’acharner dans les mois et années à venir à développer des vaccins à ARN messager contre de nouveaux variants du SARS-CoV-2 qui ne manqueront pas d’émerger, certains chercheurs estiment donc judicieux de développer un vaccin pan-coronavirus qui permettrait d’avoir un coup d’avance sur le prochain coronavirus émergent qui pourrait d’ailleurs être plus virulent que l’actuel SARS-CoV-2. Idéalement, cette stratégie vaccinale permettrait de vaincre l’actuelle pandémie Covid-19 tout en s’armant contre la prochaine.
* L’adjuvant utilisé est le 3M-052. Il s’agit d’un agoniste des Récepteurs Toll-Like (TLR) TLR7 et TLR8, qui jouent un rôle clé dans le système immunitaire adaptatif en l’avertissant de la présence d’une agression microbienne. Cet adjuvant est adsorbé sur de l’alun.
** Il s’agit de la protéine spike transmembranaire stabilisée par l’introduction de deux prolines (K986P/V987P). Baptisée S-2P, elle est analogue à celle utilisée dans des vaccins anti-Covid-19.
L’utilisation du cannabis entre davantage dans les habitudes de chaque jour. Il est consommé de différentes façons et l’une de ses composantes, le CBD, est la substance la plus recherchée pour ses vertus dans le domaine médical. Mais dans le cannabis sans aucune transformation, les molécules de CBD ou de THC sont présentes sous une autre forme. Ainsi, pour fournir les effets pharmaceutiques bénéfiques qu’on leur reconnait, ces cannabinoïdes ont besoin d’être activés par un processus appelé décarboxylation. Voici tout ce qu’il faut savoir sur la décarboxylation du cannabis qui reste une étape indispensable pour obtenir le CBD.
Qu’est-ce que la décarboxylation ?
La décarboxylation est une réaction chimique qui se produit généralement sous l’effet de la chaleur pour activer le CBD, le THC ainsi que tous les autres cannabinoïdes que contient le cannabis. Elle permet d’éliminer l’acide carboxylique qui est lié aux cannabinoïdes présents dans le cannabis. Sans cette transformation, les effets recherchés par la consommation de cette substance ne sont pas obtenus de façon fiable.
Pendant le processus de décarboxylation, le cannabis qui contient le CBDA et le THCA, les formes acides des deux principaux cannabinoïdes perd le groupe carboxylé COOH. Du coup, le CBDA devient CBD et le THCA devient THC.
Le rôle de la décarboxylation
Le CBDA et le CBD n’interagissent pas avec le système endocannabinoïde de la même manière. La décarboxylation du CBD permet d’obtenir donc la forme la plus assimilable par l’organisme humain. En effet, sans la chaleur, les cannabinoïdes ne seront pas décarboxylés et ne seront pas actifs sur les récepteurs présents dans l’organisme. Ils ne pourront pas alors passer facilement la barrière hémato-encéphalique sous la forme non transformée.
De la même manière, tant que le THCA ne se transforme pas en THC, il ne pourra pas produire d’effets psychoactifs. Voilà pourquoi la consommation crue du cannabis ne produit pratiquement aucun effet.
La décarboxylation du cannabis par les fumeurs et les vapoteurs
Pour décarboxyler le cannabis ou la fleur de CBD, plusieurs méthodes existent. Il faut noter que pour les amateurs de la vaporisation ou pour les fumeurs, la décarboxylation se fait tout simplement durant le processus de chauffe qui a lieu lors de ces modes de consommations. À l’aide de la flamme, les cannabinoïdes se décarboxylent de façon instantanée, ce qui permet leur assimilation par l’organisme. Néanmoins, l’excès de chaleur qui résulte de cette méthode pourrait détruire certains composés du cannabis qui sont volatils.
La vaporisation quant à elle offre un peu plus de contrôle, car l’appareil chauffe pour activer le THC ainsi que les autres cannabinoïdes à une température précise. Ce faisant, l’utilisateur bénéficie d’une dose presque complète de chacun des composés du cannabis. Ainsi, lorsque le cannabis est vaporisé ou fumé les effets sont immédiats sur l’organisme.
Les différentes méthodes pour décarboxyler le cannabis
Fumer ou vapoter active les cannabinoïdes, mais ceux qui ne consomment pas le cannabis par ces deux manières peuvent procéder autrement.
La décarboxylation par le four
Il s’agit de la méthode la plus répandue et, pour y parvenir, il faut disposer d’un four et d’une plaque de cuisson. La première chose à faire est d’allumer le four et de régler la température entre 105°C et 120°C pour éviter tout risque de détruire le cannabis. Sur la plaque de cuisson, il faut disposer un papier de cuisson avant de mettre la quantité de cannabis voulue. Ensuite, il faut placer la plaque dans le four lorsque la température requise est atteinte.
Le cannabis doit être laissé au four durant une quarantaine de minutes avant d’être sorti. Il présentera un aspect doré et devrait être friable. Si au préalable le cannabis n’était pas effrité, vous pouvez le faire une fois qu’il est sorti du four. Cette méthode est très efficace pour la décarboxylation du cannabis.
La décarboxylation par micro-ondes
Cette méthode exige un peu plus de manipulation pour faire cuire le cannabis. Pour y parvenir, il faut commencer par broyer le cannabis à une consistance moyenne. Il est indispensable de disposer bien évidemment d’un micro-ondes. Après avoir versé l’herbe broyée sur un plateau ou dans un bol pour micro-ondes, il faut faire cuire le tout à puissance moyenne pendant 90 secondes environ. Une fois sorti, le cannabis devrait avoir une odeur assez forte. Dans le cas contraire, vous pouvez recommencer l’opération.
La méthode du micro-ondes est assez délicate, car il n’est pas aisé de contrôler la température et aussi parce que les micro-ondes varient d’un modèle à un autre. Pour ce fait, il faut rigoureusement surveiller le cannabis pour ne pas le brûler. Vous pouvez par exemple monter progressivement en puissance ou simplement opter pour une température plus ou moins basse pour que votre produit soit parfait.
La décarboxylation par la méthode sous-vide
La méthode sous-vide est simple à pratiquer. Il est pratiquement impossible de brûler l’herbe en procédant par cette façon de décarboxyler. Elle est aussi connue comme étant la méthode au bain-marie.
Pour ce faire, commencez par broyer le cannabis à consistance moyenne. Celui-ci doit être placé dans un sachet plastique sous-vide pour évacuer l’air. Si vous disposez d’un autocuiseur sous-vide de précision, il faut le régler à une température de 95 °C. Une fois le sachet placé dans votre appareil, il faut laisser cuire pendant une heure environ.
Si vous n’avez pas d’autocuiseur sous-vide, il suffit de remplir une casserole d’eau que vous porterez à ébullition à grand feu. Dès que l’eau sera à ébullition, il faut baisser le feu et, à l’aide d’un thermomètre, vérifier que la température est entre 95 à 100 °C. Le sachet sera placé dans le bain-marie et cuir durant 60 minutes environ. Cette méthode nécessite de la patience, car elle prend plus du temps dans sa mise en œuvre.
La décarboxylation par la méthode naturelle
La décarboxylation peut se dérouler de façon naturelle avec le temps. Clairement, l’exposition du cannabis à l’usure du temps permet de transformer graduellement le THCA en THC par exemple. Néanmoins, le processus est très lent et la chaleur est inévitablement nécessaire pour accélérer la décarboxylation.
En somme, la décarboxylation est l’unique moyen par lequel tout le potentiel des substances présentes dans le cannabis est libéré. Sans passer par ce processus, il n’est pas possible de bénéficier des bienfaits du CBD. Il en est de même pour ceux qui utilisent le cannabis à fins récréatives qui ne pourra pas être sous l’influence du THC sans son activation. Quel que soit le groupe auquel vous appartenez, vous savez désormais, à travers cet article, comment décarboxyliser votre cannabis pour en profiter sainement.