Scarlatine : diagnostic et soins infirmiers


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Cet article a été publié le par Brigitte Femenia et a été consulté 1.553 fois.

Scarlatine : diagnostic et soins infirmiers

La scarlatine est une maladie bactérienne due à un streptocoque du groupe A. Bien qu’elle soit souvent associée aux enfants, elle peut toucher les adultes. Cette maladie se manifeste par une angine accompagnée d’une éruption cutanée caractéristique et d’une forte fièvre. Le diagnostic repose sur l’examen clinique et parfois un test de dépistage rapide. Si elle est bien prise en charge, la scarlatine évolue favorablement. L’infirmier joue un rôle essentiel dans le suivi du patient, la surveillance des symptômes et l’application des traitements prescrits. Son intervention permet d’éviter les complications et de limiter la transmission de l’infection.

Les signes cliniques et le diagnostic de la scarlatine

Comme il est expliqué sur https://www.logicrdv.fr/blog/scarlatine-comprendre-diagnostiquer-traiter/, la scarlatine débute brutalement par une angine associée à une fièvre élevée, généralement supérieure à 38,5 °C. La gorge est rouge et douloureuse, les amygdales peuvent être gonflées avec des dépôts blanchâtres. Très rapidement, une éruption cutanée apparaît, d’abord au niveau du cou et du thorax avant de s’étendre à l’ensemble du corps. Cette éruption se caractérise par des petites taches rouges en relief, donnant à la peau un aspect rugueux. Un autre signe caractéristique est l’aspect de la langue, qui prend une couleur framboisée avec des papilles hypertrophiées.

Le diagnostic repose sur l’observation des symptômes, mais un test de dépistage rapide du streptocoque peut être réalisé en cabinet médical ou en milieu hospitalier. Ce test consiste à prélever un échantillon au niveau de la gorge pour détecter la présence de la bactérie responsable. Si le test est positif, un traitement antibiotique est immédiatement instauré. En l’absence de test rapide, un prélèvement bactériologique peut être envoyé au laboratoire pour confirmation.

Le diagnostic différentiel doit aussi être envisagé, notamment avec d’autres infections virales ou bactériennes qui présentent des symptômes similaires, comme la rougeole ou la mononucléose.

La prise en charge infirmière et l’administration des traitements

L’infirmier a un rôle clé dans la prise en charge des patients atteints de scarlatine. Il veille à l’application rigoureuse du traitement antibiotique prescrit, généralement de la pénicilline ou un autre antibiotique adapté en cas d’allergie. Il surveille les éventuels effets secondaires du traitement, comme des réactions allergiques ou des troubles digestifs. L’observance du traitement est essentielle pour éviter les complications et prévenir la transmission de la maladie.

Outre l’administration des médicaments, l’infirmier s’assure du confort du patient. La fièvre est gérée par des antipyrétiques et une bonne hydratation. L’hygiène buccale est particulièrement importante pour limiter l’inconfort lié à l’angine. Des gargarismes antiseptiques peuvent être recommandés pour soulager la douleur. Si l’éruption cutanée provoque des démangeaisons, des soins locaux adaptés sont mis en place pour éviter les lésions dues au grattage. L’infirmier joue également un rôle de surveillance des signes de complications, comme une aggravation de l’angine, des douleurs articulaires ou des signes d’atteinte rénale.

L’éducation thérapeutique et la prévention de la transmission

L’éducation du patient et de son entourage est une mission essentielle de l’infirmier. Il informe sur la nature contagieuse de la scarlatine et les précautions à prendre pour éviter la propagation de l’infection. Un isolement temporaire est recommandé jusqu’à 24 heures après le début du traitement antibiotique, moment où la contagiosité diminue considérablement. Il est aussi conseillé de bien aérer les pièces, de désinfecter les objets en contact avec le patient et d’adopter une hygiène rigoureuse, notamment par un lavage fréquent des mains.

L’infirmier veille aussi à ce que le patient suive correctement son traitement jusqu’à la fin, même si les symptômes s’améliorent rapidement. Une interruption prématurée de l’antibiothérapie pourrait favoriser des complications comme le rhumatisme articulaire aigu ou une atteinte rénale. En cas de scarlatine dans un milieu collectif, comme une école ou une crèche, l’infirmier peut participer à la sensibilisation du personnel et des parents pour éviter une épidémie.

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