Morsures de chiens : le syndicat des infirmiers libéraux alerte


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Cet article a été publié le 02/11/2024 par Brigitte Femenia et a été consulté 113 fois.

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Une infirmière a été mordue par un chien pendant sa tournée. L’attaque s’est produite mercredi dans le quartier Vetea de Pirae. L’animal de la patiente qu’elle venait soigner n’était pas attaché. Ces incidents sont récurrents. Infirmiers, sage-femmes, techniciens… tout professionnel intervenant à domicile est exposé à ce risque.

« C’était deux gros chiens. Quand j’ai vu le premier, j’ai demandé à ce qu’on l’attache et le temps que quelqu’un arrive pour l’attacher, le deuxième est arrivé, est passé derrière et m’a mordue », raconte Christelle, infirmière à domicile depuis 15 ans.

En se rendant chez une patiente, elle a été mordue au bras gauche par un chien de plus de 40 kg. C’est la sixième fois qu’elle subit ce type d’attaque.

« On entend toujours ‘Mais non, c’est gentil, il ne te fera rien, il ne va rien se passer.’ Seulement, je le répète, on est des intrus pour les chiens, et c’est normal que le chien défende la maison. C’est aux propriétaires de prendre les devants et d’attacher leur chien quand ils savent qu’une personne étrangère à la famille va venir à domicile, et ce n’est souvent pas le cas. »

Les infirmiers libéraux sont régulièrement confrontés à ce danger. Chaque année, 10 à 15 morsures sévères sont signalées parmi ces professionnels. Pour Jérôme Fernandez, président du syndicat des infirmiers libéraux : « c’est facile de rejeter la responsabilité sur les propriétaires des chiens, mais la responsabilité va bien au-delà de ça, à commencer par la municipalité, les tavana, voire carrément du haut-commissariat. Dans la mesure où si les choses n’avancent pas, on met effectivement en lumière une défaillance des institutions. Il faut que chacun assume sa responsabilité à son niveau. »

Au fenua, une réglementation applicable est censée permettre de limiter les risques de morsures. Mais elle ne concerne que les chiens d’attaque, de garde et de défense. Ils doivent être muselés et tenus en laisse dans des lieux publics, et leur stérilisation est obligatoire.

 

Reportage : Mere teato, Here-Hau Teariki. Edité par M.K